Ce n’est pas dans ma nature

Comme suite au post d’hier, j’ai voulu forcer les évènements et me comporter comme si je n’étais pas affecté par la fin de cycle.

Force est de constater que le manque de combativité, de pugnacité se traduit immanquablement par un défaut d’attention.

Dès lors, j’ai développé un jeu sans réflexion, un jeu basique.

J’avais déjà écrit auparavant que ces périodes me permettaient de mesurer mes réels progrès, puisque mes seules armes étaient mes acquis intangibles, ceux que j’ai vraiment intégrés.
De ce côté là, il y a lieu d’être assez satisfait, mais pas euphorique.

Hier soir j’ai donc ouvert 2 tables de SH, sur lesquelles j’ai énormément souffert pour limiter les pertes dans un premier temps, pour finir par la suite positif de quelques centimes. Si j’enrage de ne pas avoir su profiter au mieux de cette longue session, je ne suis néanmoins pas mécontent de finir à jeu. J’ai joué au poker, je n’ai pas fait du poker ; donc je ne méritais pas mieux.

J’ai parallèlement tenté 3 qualifs fpp : 1 réussite pour 2 échecs : dans la moyenne haute, sans plus. De plus, je n’ai rien à regretter sur les 2 échecs :

Première sortie : set vs tirage max flush, boite au flop. Flush dès la turn, pas de doublette à la river = conclusion 18ème.

Deuxième sortie à la porte de la TF : là encore aucun regret :
AK vs KQ, boite preflop, QQ au flop.
AK vs AJ, boite preflop, J flop.

Ce qui est drôle, c’est que sur cette qualification nous étions 3 marseillais. Je n’ai pas eu de collusion à redouter, nous sortirons tous avant la table finale.

Un petit mot sur mon challenge qui, somme toute, n’en est pas un. Puisqu’il n’y a rien à gagner, pas d’exploit à tenter, juste le fun de se laisser porter par les fpp aux travers des différentes variantes de Holdem sur Poker Star.

Donc après avoir passé le premier tiers, soit 9 qualifications tentées sur les 25 prévues, j’en suis à une moyenne d’1 réussie sur 3. Correct, sans plus.

Puis en fin de soirée, je me suis orienté vers le cash limit. J’ai perdu 20 BB, puis regagné 20BB. Mais au lieu de m’arrêter sur une perte acceptable de 2BB, compte tenu du contexte et de mon jeu, j’ai persévéré pour perdre de nouveau les 20BB. Là par contre, j’ai été assez raisonnable pour fermer la table et penser que demain serait un autre jour.

L’équation de ce cash limit fut simple :
Mal joué + aucun tirage favorable + 6 à 9 outs river qui rentrent = perte de 20BB

A l’analyse, en mieux jouant j’économisais 10BB. Avec des 10/15% et 20% river ne rentrant qu’à 10,15%, 20% du temps je faisais even. Et enfin, avec quelques tirages respectant les proba je faisais gras.

Là encore rien à regretter. D’autant plus que je n’ai pas joué mon meilleur poker. Donc pas le droit de se plaindre.

En conclusion, jeu basique, contexte défavorable mais journée positive. Par contre, jouer de la sorte ne m’apporte que peu de plaisir.

Je vais donc appuyer sur pause jusqu’à ce que je sois sûr de développer un jeu de meilleure qualité. J’en profiterai pour réfléchir un peu sur mes attentes et les moyens à mettre en œuvre. Car jusqu’à présent, études et analyses me font cruellement défaut.

Sans pression, sans envie, sans imagination

Pou résumer : sans enthousiasme.

Je raisonne par mois. Ce n’est pas très pragmatique, car une partie de cash dure toute une vie, dit-on.

Oui, mais voilà il me faut des points de repère.

Et généralement en fin de mois, c’est la dépression qui me guette. Pas la dépression au sens littéro-médical, car cela va très bien merci. Mais une folle envie que le foutu mois en cours finisse vite, pour repartir au plus vite aux charbons le mois suivant.

Il faudrait que je me force à penser que chaque jour est le premier du mois. Cela ne serait pas mal, … si ce jour était un dimanche. lol

A partir de là, il ne faut pas s’étonner de perdre des jetons qu’en temps normal je n’aurais jamais perdu, ou du moins pas de cette façon.

Le seul avantage de cette période, c’est qu’elle me permet de mesurer ma progression. Et là encore, pas de quoi s’enthousiasmer, il y a du boulot.

Oui, je sais. Je ne suis jamais content, un éternel insatisfait. Mais c’est justement ce qui m’a fait progresser jusqu’à présent. Donc je ne vais pas me gêner pour encore être très critique à mon égard. Il n’y a rien de plus rageant que de se dire que l’on peut mieux faire, et de ne pas y arriver. Le poker est un des rares domaines où ce sentiment prend forme ; parce que dans la vie de tous les jours, je suis tout sauf un maniaque de la performance. Pépère sauf au poker, lolilol.

Fin de la parenthèse.

Ce matin, comme hier soir j’ai vite tiré un trait sur la succession de mauvaises rencontres d’hier matin.

Pourtant, comme l’indique le titre du post, cela ne va pas fort. Hier je n’ai pas su tirer profit de ma session, trop passif. Je finis tout de même positif en SH.
J’ai très rapidement vu que ma session à ma limite habituelle allait être médiocre, par manque de combativité.
J’ai donc ouvert une autre table à la limite supérieure, avec usant de quelques artifices. J’ai commencé par y jouer très short stack (10bb). A cette limite, j’ai le disponible pour y jouer. Mais l’intérêt de rentrer short stack, est ailleurs. D’abord se forger une image, puis ne pas trop se prendre la tête avec la profondeur de tapis. En somme choisir son spot et tout balancer. Donc je vais doubler rapidement. 20bb ce n’est plus trop short. Après avoir perdu avec une paire de dix les 10bb gagnés, je reviens à un jeu plus conforme en cavant max. Mes gains à cette table compenseront les pertes à l’autre table.

Ce matin, idem. 300 mains, une bonne rencontre, un jeu plat, quota atteint malgré tout. Ouff. Il me reste encore du temps. Alors au lieu de faire sagement un satellite 210 fpp, j’ouvre 2 tables de cash SH. Mais au lieu de me forcer à avoir la pression en jouant au-dessus des limites habituelles, je m’installe sur une table à la limite inféreiure. Résultat : jeu insipide pour la perte du quart du gain précédent.

Je ferais tout de même un satellite. La plupart du temps ces tables ressemblent à un affrontement dans la plus pure tradition des hordes sauvages. Cette fois-ci, au 4ème niveau nous serons encore 19 sur les 20 partants. Je voyage en pleine confédération Suisse.
1 AA et 3 KK m’aideront fortement à traverser sans trop de danger cette contrée dite pacifique. Toutefois un péage à 30%, KK perdant vs AQ, me fera craindre le pire à l’approche de la sortie. Qualifié !!

En attendant le 1er février, je pense me mettre en mode satellites intensifs,. Et tant pis, si ce sont les 210 fpp qui feront les frais de ma non-combativité.

La poisse version colorisée, + 1 édit

Il y a des jours où elle ne vous lâche pas, prenant un malin plaisir à vous maintenir la tête dans le sac, jusqu’à la fin..

 

 

Je me suis fait craquer successivement AA, QQ puis JJ. Y laissant à chaque fois tout mon tapis.

 

400 mains pour un -120bb en NL50 FR.

 

Avec AA, je fais une forte sur-relance (10bb) suivie 4 fois. Au flop K66. J’y laisse mon stack vs 65.

 

Avec QQ, le loose limper en early et 40% de flop vu, paye ma relance avec 87. Au flop, J88.

 

Et ma dernière main :

 

JJ je relance, je me fais sur relancer. J’hésite mais je paye. Au flop JT8. Check, raise. Et là je me fais boiter par AK ????, je paye.

A la turn = Q

A la river = K, pour n’importe quel Ax.

 

 

Sur le reste des mains, je limite mais le retard pris avant le dernier coup était trop important. Je me suis mis en danger 3 fois, et 3 fois j’ai perdu.

 

Bon on se calme, et on verra demain.

 

Edit :

 

Ne pas céder à la frustration :

 

Il faut bien que ce blog me serve de temps à autres à quelques choses d’utile : notamment à me raisonner et à me remettre les idées en place.

 

Il y a moins d’une heure je me suis pris consécutivement 3 horreurs :

 

Un gars qui boite avec AK pour 4 outs et qui touche dès la turn : 85/15.

 

Et 2 looses qui font un trip dès le flop vs mes AA et QQ.

 

Pour faire un trip si mes calculs sont bons :

 

3cartes / 50 pour la paire puis 2cartes/49 pour le trip = 3/50 * 2/49 = 0,25%.

Sur une combinaison de 3 cartes au flop, 3 possibilités :

 

0,25% x 3 = 0,75% pour une carte en main.

 

0,75% x 2 = 1,5 % pour 2 cartes en main.

 

J’espère que Maître Fiastre ne me lit pas. Du moins, j’espère qu’il corrigera, s’il passe par hasard par là.

 

 

Et bien oui !!!

 

Je n’ai pas eu de chance : et bien oui !!

Ajouter à cela qu’il y a peu, j’ai perdu dans la même journée, 2 boites preflop avec KK contre le même joueur boitant 2 fois avec AQ, puis KK vs QT. Etc ….

 

Et bien oui !!!! c’est la période. Les cycles à Patrick.

 

 

Alors c’est profondément injuste ?

 

ET BIEN NON !!!!

 

 

C’est comme cela, that’s poker, baby !!!

 

Des bad run, j’en ai connu des biens pires.

 

Que restera-t-il dans 10 ans du mois de janvier 2009 ? Rien, qu’un mois positif, … si la poisse me lâche lol !!

J’ai lu quelque part que si une chose n’avait aucune importance dans 10 ans, il n’y avait aucune raison qu’elle en ait maintenant.

 

Oui, je sais ce que je vais me dire : Le bad run de l’année dernière, je m’en rappellerai dans 10ans. Car il est survenu à un moment clé, où je devenais un régulier gagnant aux moyennes limites.

En cumulant le max de mes bankroll, l’année dernière j’avais près de 8k, sans jamais avoir fait une performance sur un mtt autre que le 4$ 180 joueurs.

 

Oui, c’est la raison de mon arrêt.

 

Et si je suis revenu, ce n’est pas pour pleurer mais pour me battre y compris face à l’adversité.

 

 

Ouff, cela va mieux ;)

 

Prêt à repartir, tout neuf.

 

Sérieux, bref et efficace

Peu de chose à dire depuis le dernier post.

J’ai respecté le dimanche chômé.

Ce matin, 200 mains pour quelques opportunités, mais une seule bonne rencontre. Pas de client pour mes bons spots. Le reste se résume à compenser le paiement des blinds et quelques tirages ratés.

Quota atteint, le gain +12BB/100 n’est pas exceptionnel.

En 1 mot : Parfait !!!

Ajustements nécessaires à prévoir

Je n’ai pas su être discipliné pour ne pas jouer Samedi suite à ma déconvenue de la veille.

 

Dans un premier temps, je ne voulais pas faire le 100 fpp du soir, puis je me suis dit pourquoi pas, pour enfin me convaincre de le jouer.

 

Donc, si je joue le 100 fpp, pourquoi pas jouer en soirée en attendant le mtt du soir.

 

Aussi, j’ai ouvert Everest pour une nouvelle fuite de mes jetons. Une vraie retraite. Pourtant à l’analyse, je me suis aperçu que tout s’est joué sur 2 coups que je joue à l’envers. Aucune suite intelligente dans les idées. Résultat négatif, bien entendu.

 

Pourtant, je ne me décourage pas et je vais migrer sur Poker Star en Short Handed. J’ouvr une table de NL100, puis celle-ci ne me convenant pas, j’en ouvre une autre. Je joue donc sur 2 tables en attendant d’en fermer une. Mais comme sur celle que je comptais fermer, les choses se passent mieux, je reste avec 2 tables ouvertes, faisant le yo-yo sur l’une et gros positif sur l’autre.

 

Bilan cumulé positif.

 

Par la suite, le 100 fpp sera encore une fois un échec. Top paire contre nuts au flop. Je pouvais lâcher en conservant un stack sympathique, mais l’envie n’y était plus. D’ailleurs, je me demande encore si l’envie y était en début de mtt.

 

Parallèlement, je suis revenu au cash sur Everest, le temps de patienter et surtout pour éviter de m’envoyer en l’air sur le mtt pour cause d’ennui profond.

 

Je récupère les pertes précédentes et j’accrois mon avantage.

 

Le bilan positif du Samedi compensera donc à quelques centimes près les pertes de la veille.

 

 

En ce dimanche matin, j’ai fait ma session quotidienne de cash NL50FR. Je m’en sors bien avec un + 12BB/100 pour 200 mains, mais je ne joue pas au mieux. Je fonde trop mon raisonnement sur ma lecture imparfaite que sur la pertinence du coup sur le long terme dans une situation donnée.

 

Je le vois dans l’évolution de ma performance. D’habitude, je descends tout doucement par la perte des blinds pour faire un bond vers le haut ou vers le bas. Durant cette session, j’ai été sujet à une importante variance qui témoigne plus d’un jeu désordonné que de nombreuses rencontres.

 

 

A corriger au plus vite.

 

Enfin, sur mon challenge : actuellement j’ai fait 3 satellites 210 fpp, pour 1 qualif.

Faut savoir raison garder

Pourtant ma journée noire d’hier avait bien commencé.

 

Puis, dès le début de la soirée, tout est allé de travers.

 

Sur Everest, je perds 3 gros pots :

 

Sur le premier, une erreur de lecture. Plus il me dit, casse toi ; plus je pense qu’il ne veut pas que je reste. Donc je reste. Stupide, il reste encore des joueurs honnêtes qu’il faut croire.

 

Sur le deuxième, je suis devant au flop et à la turn quand tous les jetons vont au centre. Il touche son 5 outs à la river. Sans regret. 90/10 pedu

 

Sur le troisième, je paye une relance avec 44. je touche mon set au flop. Je paye le CB, trop content. Un K arrive à la turn. Boite vs boite. Il avait KK. Inévitable.

 

Je migre vers PS car je sens que mon jeu va s’effilocher au fil des mains sur Everest

 

J’ouvre un 8$80, 90 joueurs Deep Stack pour préparer un prochain live prévu en février.

 

Pendant la première heure, pas de jeu mais quelques spots bien menés pour un tas supérieur à la moyenne. Pas trop mécontent de ma première heure.

 

Puis c’est la cata. J’ai KK fortement relancé, payé 2 fois. Un flop horrible pour moi QJ8, car je sais que je risque de jouer mon tournoi sur cette texture de flop.

Ce qui devait arriva : Je fais un CB, relancé à boite. J’hésite et je paye.

Il a QT pour 9 outs, soit comme pour un tirage flush, 1 chance sur 3.

La turn viendra m’ôter le peu d’illusion qui me restait = Q.

 

Au lieu du Top 3, c’est le top -3 qui m’attend. Je suis 70/72, mais avec un M sup à 15, quand même.

 

Par 2 fois j’ai AK .. de bb. Et par 2 fois, tout le monde fold avant moi. Pas pu tenter de doubler.

 

Je résiste, je résiste pour échouer 52ème avec 66 vs KJ vs QQ, et un flop Q88

 

 

Donc je vais finir ma soirée en cash. Mais cela n’ira guère mieux. 150 mains pour tout fermer et fuir le poker au cours de ce wek-end.

 

Je vais perdre plein de petits pots vs des monstres preflop ou floppés.

 

Puis la même situation va se reproduire 2 fois, avec les mêmes mains … contre le même adversaire … pour le même résultat.

 

Avec KK, je fais un 3bet, le gars fait un 4bet à boite. Je paye. Il a AQ. A turn. 70/30 perdu.

 

Puis quelques mains plus tard, même chose, même punition. 70/30 perdu encore une fois, contre le même joueur.

 

Je sens que mon jeu ce week-end ne sera pas optimal compte tenu de ce vendredi noir. Je préfère donc faire une pause que de jouer la tête dans le sac.

 

Retrouver ma sérénité.

 

Et pour cela, il faut que je cesse de me convaincre que la plupart de mes confrontations à boite sont perdues y compris celles où j’ai un % nettement supérieur.

 

Focaliser sur les défaites et oublier les victoires, ce n’est pas très bon. Donc à compter de lundi, je ferai le décompte de ces rencontres. Commencer à se persuader que le sort s’acharne, c’est commencer à préparer sa chute.

 

Et cela, pas question !!!

 

 

Spéciale Mitche

Je peux classer les joueurs réguliers en 5 catégories, nonobstant les considérations purement techniques, tactiques, stratégiques …
Trivialement donc cela donne :

Les très bons joueurs, les bons, les moyens, les mauvais et enfin les très mauvais.

Le très bon joueur est un joueur qui est capable de saisir toutes les opportunités qui lui sont offertes. Bien entendu, il est affecté par la variance ; mais au final il sera très largement positif.

Le bon joueur est un joueur qui saisit la plupart de ces opportunités. Egalement sujet à la variance, il sera positif.

Le joueur moyen est un joueur qui alterne le bon jeu avec le mauvais.
Si, durant une période, la variance le frappe quand il joue bien, c’est à dire quand il est à même de saisir les opportunités présentes : il sera un joueur moyen mauvais.
Si par contre, il n’a pas à subir d’horreurs quand il joue bien, il sera moyennement bon.
Bien entendu, les mathématiques n’ont pas de mémoire et tout s’équilibre à la fin. Tantôt moyen bon, tantôt moyen mauvais pour au final être moyen, c’est à dire battre le rake voire un peu mieux.

Le mauvais joueur est un joueur qui se suffit des concepts de base (sélection des mains, position …). Le reste lui importe peu, bien qu’il en connaisse les rudiments.

Le très mauvais joueur joue comme il coche une grille de loto.

N’étant pas un donneur de leçons, ni n’ayant une vocation de pédagogue, je voudrais apporter 2 Nota Bene :

Nota 01 : Cette classification ne concerne que les joueurs réguliers, pour qui la notion de gestion de bankroll est primordiale à moins d’avoir des fonds inépuisables.
Cependant, il existe des joueurs occasionnels, qui ont un budget loisirs qu’ils alimentent comme d’autres iraient au spectacle, au resto ou au ciné. Je ne porterais aucun jugement de valeur sur leur manière de jouer : s’ils prennent leur pied en prenant un gros pot avec 7 et 2, il est tout à fait logique de les voir rentrer avec 7 et 2 même off.

Nota 02 : La notion de donk ou fish concerne tout le monde sauf le meilleur joueur de monde. On est tous le fish de quelqu’un. Les très bons sont les -fish- des tous meilleurs mondiaux, les bons des très bons, etc … , les très mauvais des mauvais.

Cela me permet donc de rebondir enfin sur la notion de boulet qui est, à mes yeux, primordiale. On n’est pas le boulet de quelqu’un, on est le boulet de soi-même. Cela veut dire que le principal ennemi à une table de poker c’est soi-même.
Et les raisons peuvent être diverses et variées. La principale étant de développer un jeu qui n’est pas adapté à la table du moment.

Comme rien n’est jamais vraiment défini, ni réellement acquis, si on ne fait pas preuve de vigilance, on passe facilement d’une tranche à une autre. Vers le haut mais également vers le bas. Bon un jour, moyen mauvais un autre etc ..

Afin de ne pas faire le vieux con donneur de leçons sans exemple, je vais vous faire part de mes difficultés, de l’évolution de mon jeu et la manière dont j’essaye de m’y adapter sans cesse. Et ce combat est loin d’être fini.

Avant j’étais un bon joueur de stt, voire un très bon joueur de stt si je me réfère aux résultats sur SharkScope. A l’heure actuelle, je suis persuadé que si je faisais une série de stt au niveau d’avant, je perdrais une fortune avec un roi négatif. Bien entendu, on ne perd pas toute sa technique. Mais la frontière n’est pas épaisse entre le gagnant et le perdant. Cela se joue sur des détails. Et si tout le monde joue de la même façon, c’est à dire, serré sans imagination, les joueurs n’ont aucun avantage les uns sur les autres. Donc il faut développer autre chose que je ne sais plus faire. Conclusion, je ne fais plus de stt.

En mtt, je sais où j’ai des difficultés. Oui, mais je ne sais pas encore les résoudre. Et comme je préfère consacrer mon temps à autre chose, je fais des mtt très irrégulièrement.

En cash, j’ai un gros défaut. Dès que je m’aperçois que j’ai atteint le quota fixé par une feuille de route théorique, mon jeu change. Pourtant j’ai l’impression de jouer de la même façon. Mais quand j’analyse et que je regarde certains détails, je vois que par exemple je ne contrôle pas le pot quand cela est nécessaire, et plein d’autres choses.
Alors je m’adapte en faisant une coupure. Puis je recommence une nouvelle session comme si la précédente ne s’était jamais déroulée.
Le jour où j’aurai résolu ce problème, je poursuivrai mes sessions.

Je fuis certains sites à certains horaires, certains jours, en privilégie d’autres etc..

Cela se joue également sur des détails : J’avais un conflit entre mon antivirus et Everest. Bizarrement, mes plus grosses pertes sur Everest combinent longue session et utilisation d’un autre poste pc. Depuis, je me suis forcé à trouver les paramètres de réglages de l’antivirus de mon vrai pc. J’ai trouvé, je peux donc désormais y jouer et j’y ai retrouvé mon jeu !!!

La raison est que je ne suis pas un très bon joueur, ni même un bon, s’adaptant n’importe où. Et je pense même, que la majorité des excellents joueurs choisissent heures, lieux, variantes et temps de jeu pour rester de très bons joueurs.

Donc comme je tiens à rester dans la fourchette théorique entre les bons joueurs et les joueurs moyens, je veille à corriger au plus vite mes défauts; et si je n’y arrive pas à m’y adapter, je n’hésite pas à changer de variantes, d’horaires ou de sites.

Je n’oublie pas non plus que tant que l’on n’a pas atteint un certain niveau de maîtrise où il devient difficile de perdre ses acquis, le joueur de poker a le choix entre progresser ou régresser. De plus certains joueurs en progressant, peuvent régresser car ils ont un mal fou à connecter et intégrer les nouvelles infos avec les anciennes.

Voilà toutes les raisons pour lesquelles j’aime le poker : sa richesse et ses subtils dangers.

Pour finir, chaque jour a sa vérité et ses limites. Quand je joue en NL50, je ne pense plus qu’il n’y a pas si longtemps je jouais en NL10. Et de la même manière, je ne pense plus à l’époque où j’étais un régulier en NL100.

Mitche, tu le sais, le Limit m’a tué. J’aime le limit, mais je n’y joue plus ou exceptionnellement le 0,5/1 que je domine outrageusement (enfin, la vérité c’est que la variance m’y a foutu la paix jusqu’à présent). Pourtant j’y jouais plutôt pas mal. Mais il m’a manqué le petit quelque chose qui fait la différence et que je n’ai pas su développer, pour de grosses pertes pour un grain de sable.

Cela ne tient à pas grand chose. Mais jamais lâcher, jouer dans sa limite pour remonter comme on l’a déjà fait. Faut juste trouver la meilleure formule qui s’adapte à l’instant t.

La technique ne se perd pas ; ce qui se perd, c’est l’usage que l’on en fait. Et donc dès lors, on en fait un mauvais usage. On s’impatiente (un des plus gros défauts à ce jeu), et surtout on force les choses en oubliant un des axiomes de base qui est de toujours laisser aller les jetons là où ils doivent aller.

Putain, que je suis long !!! mais cela me tenait à cœur car sans toi je ne serais pas là où j’en suis, et surtout là où je serai demain, là où nous serons demain !!

De plus, j’espère que cela sera utile à tous ceux qui se seront donnés la peine d’aller au bout.

Pour mes détracteurs, je les assure que je suis conscient que mes propos tiennent plus du Darwin de base que du Sklansky profond. ;)

La cour des miracles

Après ma médiocre session du matin, j’ai décidé le soir venu de quitter les eaux saumâtres de Poker Star pour les eaux douces d’Everest.

M’enfin, parler d’eaux douces est justement un doux euphémisme.

Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, une légère digression sur mes performances sur Everest. Depuis le 1er janvier, je n’ai fait sur Everest qu’une session négative. Mais quelle session !! Ne faisant pas les choses à moitié, cette session m’a coûté pas moins de 4 caves.

J’aborde donc la session du soir confiant mais prudent. 2 tables puis 3 et enfin pour des raisons stratégiques 4 tables.

En 2 heures et demi, peu ou pas de jeu, qu’une seule bonne rencontre et pour le reste mauvaises rencontres, et surtout une grosse dose de naïveté pour payer des values bet river clairement perdant.

1 AA et 1 KK qui prendront le minimum syndical.
1 QQ et 1 JJ, fortement relancés preflop, à la limite du stupide overbet, mais qui ne décourageront pas 2 clients à chaque fois. Mais, je trouverais par 2 fois 2 overcards au flop, et quand on sait que sur ces tables on vous suit avec A2, K5, Q8. Je lâcherais donc mes belles paires sans regret.

Au niveau comptable, cela donne plus de 3 caves de perte en cours de session, pour finir avec un peu plus d’une cave de perte en fin de session.

En majorité, devant je fais un value bet payé, et quand le tirage rentre je paye le value bet river. Et comme le tirage rentre plus que de raison, je perds plus que de raison.

Mais aussi, quelques fois, comme la table est polluée par des joueurs n’ayant qu’une acuité très limitée, et quand nous sommes 3 dans le coup : j’ai un jeu correct à défendre mais modérément, le stupid loose avec pas grand chose fait grossir le pot qui va profiter au 3ème qui a légèrement mieux que moi. Classique, encore une fois.

Le coup suivant résume le niveau de jeu et ma naïveté :
Je flop la quinte max, flop rainbow. Je bet pot, payé.
A la turn, une couleur double avec l’apparition d’1 K. J’hésite entre bet pot et 2/3 pot, car je ne veux pas faire fuir un éventuel Ax. J’opte pour le 2/3 pot, payé.
A la river la couleur triple et je me trouve confronté à un pot bet.
Je refais la séquence du coup dans ma tête et je me convaincs qu’il a un K, voire double paire.
Je prépare une relance à boite mais je préfère juste payer au cas où ; mais je ne crois guère à une flush.
En résumé, il a payé avec 2ème paire floppée, tirage flush à la turn qui rentre à la river. Oupps, et oufff j’ai su rester prudent.

Beaucoup de choses à regretter sur cette session, car j’ai fait beaucoup d’erreurs induites par la mixité des joueurs à la table. Toutes les rivers et autres rencontres sont anecdotiques, mais je pense que sur 2h30, je pouvais davantage limiter mes pertes.

Cela a été toutefois, un très bon exercice de lecture.

Mais c’est assez troublant d’avoir à la même table :
des gars qui s’envoient en l’air avec rien
ceux qui donk bet pour fuir à la moindre sur relance
ceux qui donk bet pour dire viens relance-moi
ceux pour qui tirage = nuts, overcards = nuts
ceux qui ne jure que par l’agression et qui bet pot tout le temps, peu importe cartes et tableau.
Ceux qui avec 50bb, boite preflop avec any2cards … suited lol

C’est également assez rageant de se faire outplayer sur un flop poubelle après une relance preflop, par 2 joueurs n’ayant que des poubelles et un pot qui s’enflamme pour revenir à l’excellentissime joueur ayant Q8, touchant sa Q river. Pour info, j’avais relancé preflop avec AQs lol.

Mais bon c’est le prix à payer et je n’ai aucun regret.

Je me dis que je confirme ma progression, car il n’y a pas si longtemps dans ce contexte largement défavorable dans cette cour des miracles, je n’ose imaginer le nombre de caves de perdues.

GLLLLL Florent, GO !!!!

J’ai raté l’inscription de Flo au tournoi de Deauville.

 

Il a fait le Day 1A, et a résisté.

 

En faisant un petit tour sur MH et lu notamment l’excellent reportage de Morgan :

 

http://www.marseilleholdem.fr/index.php?option=com_fireboard&Itemid=5&func=view&id=21554&catid=22&limit=10&limitstart=0

 

 

 

Ty Morgan !!

 

 

Pourtant quand j’ai débuté la lecture du coverage de Morgan, j’ai eu un mauvais pressentiment. Après ma matinée gâchée en Cash, la sortie de kipik, l’annonce de la fermeture d’un blog que je lisais avec énormément de plaisir, je me suis dit :

 

Cela ne va pas continuer !!!

 

Eh bien non !!! Il est toujours là !!!!

 

Merdoum Jaimetafemme. Go Florent, GLLLLLLLLLLL

 

Nota : le blog qui ferme est celui d’un assistant parlementaire :

http://journaldunassistant.typepad.fr/lejournal/

 

 

 

Challenge 01, 2009, Article 01

Après la courte et triste session du matin relatée ci-après, et mon décrochage internet, je n’ai pas souhaité poursuivre ma session de cash, une fois recouvré la connexion.

Pourtant, il me restait du temps de jeu. Me forcer à jouer en cash, ne m’a jusqu’à présent jamais réussi. Donc très bonne idée de ne pas y rejouer.

J’ai bien eu dans l’idée d’ouvrir des sit&go, mais pas avant de mettre en forme un challenge qui me tient à cœur depuis le premier janvier.

Donc autant le formuler le plus rapidement possible, afin de m’y atteler si je dispose comme ce matin de temps de libre hors mes sessions de cash habituelles.

Mon challenge consistera donc, à partir d’un certain nombre de fpp, à explorer toutes les formes de Holdem offertes par le site Poker Star. Donc pas d’objectif de gain, si ce n’est, tenir le plus longtemps possible.

En déclinant le déroulement du challenge, cela donne 11 phases :

Sit&go satellite 210 fpp

Sit&go Double or nothing

Sit&go HU

Sit&go SH

Sit&go FR

Sit&go 18j, Sit&go 27j, Sit&go 45j

Sit&go 90j, Sit&go 180j

Cash NL FR

Cash NL SH

Cash Limit SH

Mtt réguliers.

Je ne sais pas du tout, quel sera mon engagement à chaque phase.
Y investirai-je tout le disponible obtenu aux phases précédentes ?
J’ai des idées mais rien de vraiment précis. De plus, envisager un cadre trop strict, c’est le meilleur moyen d’y déroger souvent, pour finir par abandonner le challenge.

Par contre, je sais que lors de ma première phase, je vais investir 5 250 fpp. Soit 25 satellites.
Pour faire 5k fpp, il me faut 1 mois et demi, 2 mois. Pour 5k fpp, j’ai droit à un bonus de 50$.

Donc, si sur les 25 satellites, j’en réussi 5, je suis dans la moyenne du bonus. Cependant, je table sur 1 qualif pour 4 tentatives, soit 6 qualifs totales.

Le tableau de marche pour cette première phase sera le suivant :

Passable = 5
Moyen = 6 (soit 1 sur 4)
Bien = 8
Très bien = 10 (soit 2 sur 5)

Inférieur à 5, ce sera un échec. Supérieur à 10, inespéré.

Par la suite avec les T$ gagnés, je ferai des sit&go double or nothing.
Combien ? A quelle limite ?
Cela dépendra de ma performance au niveau 01.

De toutes les façons, il est également hors de question de prévoir une durée pour ce challenge, car il n’interfèrera pas sur mes sessions régulières, qui restent ma priorité.

Donc si je ne perds pas tout lors d’un niveau, cela risque d’être une longue série soap à suivre.

En espérant ne pas vous gonfler avec ….et atteindre accessoirement les 3k sur ma courbe SharkScope. Moi qui ne voulais pas me fixer d’objectif chiffré, me voilà bien avancé ;)

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