Dur, dur mais malheureusement pas durrrr

Je n’arrive plus à retrouver les bons rythmes.

Le rythme de mes parties quotidiennes dans un premier temps. Peut-être une crise passagère de confiance. Ce n’est pas bien grave, j’aurais bien tort de m’imposer une quelconque pression donc j’ai tout mon temps pour reprendre mon quotidien.

Ensuite le rythme d’une partie. Jamais dans le coup. Trop de contrôles du pot, lectures hésitantes, pas assez d’agressivité au bon moment. Heureusement que j’évite d’être agressif quand il ne le faut pas, sinon l’addition serait autrement plus salée.

En résumé cela donne : Je joue contre mon image, persuadé à raison d’être agressé par une main spéculative, je flat call quand je suis devant, puis le gars touche soit à la turn soit à la river, et je paye le value bet.
Je ne peux pas accuser la malchance, car je n’ai pas cherché à gagner dès le flop ou à faire payer très cher son tirage. Bien entendu, j’y laissais mon tapis vs une calling, mais c’était le bon coup. A vouloir trop contrôler le pot, je donne des cartes gratuites que je paye cher au final par l’accumulation des pots perdus.

C’est une impression qui repose sur 3 sessions et sur mon état actuel. C’est beaucoup plus subjectif qu’objectif, car les 3 sessions dont je parle ont été jouées soit en plein état comateux, soit en période de convalescence.
Mais surtout, je n’ai pas le sentiment qu’aujourd’hui, je jouerais autrement.

Ca va reviendre, je n’en doute pas. Ou du moins, je l’espère.

Et enfin, le rythme des lectures. J’entame des articles que soit je lis en diagonale, soit je ne finis pas. Sans esprit critique, lire est une perte de temps.

En somme, mon cerveau n’est plus en ordre de bataille pour traiter l’information et y répondre le plus correctement possible.

Alors pour rester en contact avec le poker, depuis 3 jours je joue à des variantes annexes. Du razz avec une session de Pot Limit Omaha.

En 3 jours, et peu de mains, j’ai pris 30 jetons en Razz et 5 en Omaha H/L à des très faibles limites.

Marrant de voir les joueurs qui :
En razz , n’ont pas compris que ce n’est pas le plus mauvais joueur qui gagne mais le plus mauvais jeu.
Et en Omaha H/L, se marient avec leur A2xx preflop. Une relance = A2.

Bon, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité, je vous l’accorde. Mais en ce moment, cela fait du bien de trouver moins bon que soi. Je pensais que c’était une denrée très très rare.

Puis j’ai tout le loisir de regarder les pros jouer, et m’intéresser à leurs résultats.

Durrrr est impressionnant. Récemment, il a fait + 400k dans une journée, prendre 150k à Antonius, et être à + 1440k sur les 30 derniers jours (source pokertableratings).
Il tourne à 7,49BB/100, sur 50k mains. C’est énorme. David Benyamine tourne à +2BB/100, Phil Ivey à +4 et ElkY à + 0,94.
Nous n’avons pas les mêmes sources, Sylvain

C’est assez drôle la fausse conclusion que peut laisser la vue en direct d’une courte partie d’une session entre 2 joueurs. Une trentaine de mains sur les 300 jouées.
J’ai vu une confrontation entre ElkY et Prefontaine sur PS, sur une table.

Au début ElkY avait 11k limite 25/50. A la fin, ElkY 17k. Sans jamais donner l’impression de dominer son adversaire, ElkY a augmenté son avantage de manière impressionnante. Il donnait une leçon homéopathique. Prefontaine en se recavant max à 5k sans arrêt, me faisait de la peine.

Pourtant, bien après j’ai regardé leurs stats de la journée et j’ai été surpris de voir :
ElkY $-22,7k et Prefontaine +$24k. Oupps.

Comme quoi au No Limit, rien n’est acquis et reste très très dangereux.

Enfin, je rebondis sur la victoire de Simon à la première manche MH. Encore une !!!.
Si confirmer est le plus dur, que dire du joueur qui ne cesse de confirmer.
Immense !!!!!!!!

Par contre, un coup de gueule : finir à 3 heures du mat en semaine, oupps. Déjà que je n’aime pas jouer vs les potes si en plus c’est pour finir aux heures où je ne vais pas tarder de me réveiller, je suis quasiment sûr de ne plus y jouer.
Si c’est moi qui choisis de ne pas faire la compétition, c’est une chose.
Si par contre, c’est son organisation qui m’en empêche, c’est autre chose.
Question de principe.